Monyoga.fr © 2022
Asso YOG'ART est une association régie par la loi du 1er Juillet 1901 - Asso YOG'ART a pour objet la diffusion et l'enseignement du yoga à travers l'organisation de séances pratiques, de stages... Le yoga que nous proposons est un yoga traditionnel. Il est très simple d'approche, et convient à tous les niveaux, débutant et plus.
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11/04/2019
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Adho Mukha Svanasana de préférence le matin et/ou en soirée.
Allongez-vous sur le ventre, écartez les pieds (trente centimètres). Placez les mains à hauteur de la poitrine, de chaque côté. Inspirez, redressez le buste et le bassin.
Expirez, étirez les bras, penchez-vous en avant, rapprochez le menton contre la poitrine. Conservez la position les jambes tendues et les talons collés au sol. Respirez en profondeur.
Les bienfaits de la position:
Adho Mukha Svanasana est une position vivifiante, "antifatigue". La pratique régulière tonifie les jambes, renforce les chevilles, et soulage des douleurs dans les talons.
Asso YOG'ART
10/04/2019
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Ardha Matsyendrasana de préférence le matin et/ou en soirée.
Asseyez-vous, allongez les jambes, inspirez, redressez le dos. Faites passez le pied gauche par dessus la jambe droite. Calez le pied gauche contre le genou droit. Inspirez, pivotez (lentement) sur le côté gauche.
Posez le bras droit sur la cuisse gauche,. Alignez la main gauche sur le pied droit. Inspirez, tournez (lentement) la tête sur le côté gauche. Conservez la position, respirez calmement. (Changez de côté.)
Les bienfaits de la position:
Ardha Matcyendrasana tonifie et assouplit le dos. La pratique régulière fait disparaitre les douleurs dans le dos, les hanches et les épaules.
Asso YOG'ART
01/04/2019
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Virabhadrasana de préférence le matin et/ou en soirée.
Redressez le dos, écartez les pieds. Inspirez, alignez correctement les bras sur les épaules. Tournez le pied droit, le corps vers la droite, regardez en direction de la main droite.
Fléchissez le genou droit jusqu'à ce que la cuisse soit parallèle au tapis de yoga. Conservez la position quelques instants, respirez en profondeur.
Redressez-vous en inspirant, et reproduisez les mêmes étapes sur le côté gauche.
Les bienfaits:
Virabhadrasana tonifie et renforce les muscles des jambes (elle soulage des crampes dans les mollets ou les cuisses). la pratique régulière assouplit les muscles du dos, et tonifie les organes abdominaux.
Asso YOG'ART
07/03/2019
L’hindouisme propose toute une architecture de rites et pratiques, extrêmement codifiés. Un art de vivre millénaire dont s’inspirent les yogis au quotidien. Par exemple, chaque jour de la semaine est associé dans les Védas (les Védas sont à la source de l’hindouisme, en sanskrit Véda signifie connaissance) à une couleur, une planète, et à une divinité spécifique.
Le lundi (Somvar) est associé à Shiva et Chandra (la déesse lune) et la couleur recommandée est le blanc. (À défaut de blanc: bleu & rose & vert pâle nuancés). C’est le jour de la lune. Une personne née sous l'influence de la lune sera honorable, puissante et riche. Il est indiqué de jeûner le lundi. La divinité Soma qui est associée au lundi est de couleur blanche, figurée sur un char à trois roues, tiré par trois chevaux, et portant une massue dans une main.
Le mardi (Mangalvar) est associé à la planète Mars. La couleur conseillée ce jour-là est le rouge (brillant, lumineux). (À défaut de rouge: orange & rose pâle nuancés).Aucune activité bénéfique ne peut et doit être engagée ce jour-là ; en revanche, (il faut porter du rouge qui apporte chance). Mangala, la divinité qui lui est également associée est de couleur rouge, et chevauche un bélier. Mangala a quatre bras et porte un trident et une massue. Quelquefois, il conduit un char. Mangala étant maléfique, il convient de vénérer cette divinité pour freiner ses activités malveillantes.
Le mercredi (Buddhvar) est associé à la planète Mercure. La couleur recommandée est le vert (ou vert-poire). (À défaut de vert: bleu & gris & marron pâles). Budha, la divinité associée au mercredi est le fils de Soma (la Lune) ; doté de quatre bras, il est de couleur jaune et tient une massue, une épée et un bouclier. Il chevauche un lion. Les vêtements que porte Budha, ainsi que sa guirlande autour du cou, sont jaunes. Discret, il exerce toujours son influence en conjonction avec d'autres planètes. Il est d'usage de donner de la nourriture aux brahmanes ce jour-là.
Le jeudi (Guruvar) est associé à la planète Jupiter. La couleur conseillée est le jaune. (À défaut de jaune: orange & doré). C’est une journée dédiée à la spiritualité, à l’enseignement et l’initiation, mais aussi au maître spirituel (guru). Brihaspati, la Divinité qui lui est également associée est de couleur jaune. Il a quatre bras, il est assis d'habitude sur un lotus, ou bien sur un char d'or tiré par huit chevaux. Ses mains portent une massue, un mala et une sphère. Une personne sous son influence accumulera des richesses. Brihaspati est l'Enseignant des dieux.
Le vendredi (Shuravar) est associé à la planète Vénus. Les deux couleurs recommandées sont le bleu clair, ou le blanc. Il est indiqué de jeûner le vendredi. Shukra, la divinité qui lui est associée est le Maître des démons. De couleur blanche et pourvu de quatre bras, il est assis sur un lotus. On le montre aussi conduisant un char surmonté d'une quantité de bannières, tiré par huit chevaux couleur de flamme. Il porte dans ses mains deux malas et une massue.
Le samedi (Shanivar) est associé à la planète Saturne, la plus maléfique des planètes. La couleur conseillée le samedi est le noir. (À défaut de noir: bleu foncé). La divinité qui lui est associée est Shani, Il a l'aspect d'un vieil homme de couleur noire à quatre bras, à cheval sur un vautour, ou un char de fer. Ses mains tiennent un arc, un trident et une flèche. On lui attribue tous les malheurs. C'est en raison d'une malédiction dont l'avait chargée son épouse que Shani a le pouvoir de tout détruire de son regard. Aussi regarde-t-il toujours vers le bas pour ne prendre aucun risque. Il convient de vénérer cette Planète le samedi pour apaiser son influence négative.
Le dimanche (Ravivar) est associé au soleil. Les couleurs qui lui sont également associées sont le jaune, l’orange et le rouge. C’est aussi le jour où l'on vénère Shakti (Energie Féminine) et c'est une bonne journée pour commencer une entreprise, débuter quelque chose. La divinité qui lui est associée est Ravi, elle est de couleur rouge et chevauche un char à une seule roue tiré par sept chevaux. Deux de ses quatre mains tiennent une fleur de lotus, ou bien une roue (chakra) et une conque.
Asso YOG'ART
03/03/2019
À la fin de l’été 2017, je décidai de repartir en Inde, avec quelques amis, pour les vacances de Février 2018. Comme à chaque fois, durant cette période de l’année, mon premier objectif était de retrouver de bonnes conditions pour participer à la « Nuit de Shiva » (Shiva Ratri). J’avais déjà vécu cette grande fête religieuse en 2011 à Varanasi et l’expérience avait été si forte que je m’enthousiasmais à l’idée de revivre une nouvelle fois cette fête en Inde. Cette fois-ci je jetai mon dévolu sur Haridwar, la porte des Dieux, aux pieds des contreforts himalayens. Selon l’emploi du temps de mes amis et l’organisation de mon planning, curieusement je partais seul pour rejoindre Haridwar et participer à la Shiva Ratri. Même si beaucoup d’adeptes du yoga se disent intéressés par la Shiva Ratri, au final très peu la vivent selon la coutume traditionnelle. La dévotion à Shiva n’est pas une activité ordinaire. Dès qu’il s’agit de tisser ce lien de manière efficiente et véritable, il se trouve finalement très peu de candidats. J’ai pu vérifier la rareté des véritables dévots de Shiva également en Inde.
Pour expliquer ce phénomène, vient en premier lieu, la barrière de l’identification à une divinité masculine. De manière générale, les femmes ont du mal à s’identifier aux qualités masculines du dieu Shiva. De fait elles préfèrent s’identifier à d’autres divinités féminines, comme la Mère Divine, la Sainte Vierge ; Lakshmi, Tripura Sundari etc…
En deuxième lieu, vient la barrière de l’identification à un Dieu ambivalent. En effet Shiva possède de nombreuses effigies et de nombreux aspects différents qui peuvent apparaitre contradictoires. Par exemple il est le Seigneur des Larmes (Rudra), le Destructeur (Virupaksha), le Maitre de la Mort (Maha Kâla), le terrible (Bhairava) et encore d’autres personnages inquiétants. Dans cette même veine, Shiva n’est pas une personne très fréquentable, il est accompagné d’une bande de voyous et de marginaux (les Gana) qui ne pensent qu’à faire la fête, à rire et à profiter de tous les plaisirs de la vie. Shiva, lui-même, est le maître de toutes les drogues, son activité principale étant la somatisation des drogues les plus fortes avec notamment l’Opium, le Cannabis Sativa et le fruit de la Datura. Entré dans un perpétuel coma, à l’image d’un cadavre exquis, Shiva rêve le monde, le crée et le démonte dans le vide de sa propre mémoire.
En troisième lieu, il y a des austérités à respecter durant la Shiva Ratri. Il faut jeûner toute la journée et idéalement pratiquer toute la nuit, avec la récitation de mantra, la participation à des puja et des méditations sans dormir jusqu’au petit matin. Cela est très difficile et demande une véritable abnégation sans faille.
Pourtant en sanskrit la racine « Shiv » signifie auspicieux, favorable, gracieux. C’est ainsi que pour ses plus fervents adeptes, Shiva est avant tout un Dieu d’amour et de compassion. Il habite Kashi (Varanasi anciennement Bénares) et accueille en son sein libérateur, toutes les âmes qui montent vers le ciel avec la fumée des buchers funéraires de Manikarnika Ghât. Son cœur bat non loin de là au Kashi Vishwanath Temple ou Golden Temple, le temple d’Or en raison de ses portes et de son toit recouverts de feuilles d’or. L’autel principal qui accueille le Jyotir Lingam vibre au rythme des puja qui se succèdent quotidiennement depuis des temps immémoriaux. Le Vishwanath Temple est à mon sens l’endroit où le lien avec Shiva peut être ressenti le plus fortement sur cette planète. Les plus fidèles dévots sont immédiatement intoxiqués par la présence ineffable de Shiva, leurs yeux se révulsent vers le haut (Shambavi Mudrâ), car ils ressentent la verticalité de l’énergie qui monte jusqu’au ciel. Les fidèles de Shiva sont réputés pour leur ardeur et leur ferveur. Certains errent comme des possédés, sur les ghâts de Bénarès, la sébile à la main, en psalmodiant le célèbre mantra « Om Namah Shivaya ». Selon ces dévots, mendier Son amour, en ce monde, est la seule activité véritable. Celui ou celle qui ne le réalise pas est perdu et ne peut jouir de Sa grâce.
Mais cette fois-ci, j’atterris au Centre International Mâ Anandamayee à Kankhal, près du mausolée de la grande sainte de l’Inde, dans une maison d’hôtes extrêmement bien tenue (2). Shri Mâ Ananda Mayi est l’une des personnalités spirituelles les plus emblématiques de l’Inde. Elle fut connue en France grâce notamment à un médecin exerçant dans les environs de Marseille qui partit pour l’Inde en 1950 à l’âge de 36 ans et y est resté après avoir rencontré Mâ Anandamayi. Il annula son billet de retour, vendit son cabinet médical par correspondance et entama pendant 19 mois une vie de voyages auprès de Mâ ... Jaï Mâ
La Shiva Ratri ayant lieu dans la nuit du lendemain, je décide d’aller visiter, ce premier jour dans la ville sainte, les ghâts où les pèlerins se baignent à Har Ki Pauri. La foule est compacte et j’avance en jouant des coudes pour accéder au pont qui mène au ghât principal. Je suis le seul européen et j’ai peur de me perdre dans ce dédale géant de rues et d’accès au Gange. Traversant l’un des grands ponts, un vent venu des montagnes me rafraichit, le soleil inonde tout ce peuple d’une lumière éclatante, je ressens la beauté et la grandeur du lieu. Ici le Gange prend plusieurs bras et son débit en cette saison est fougueux.
Mais passé le pont, je sens que j’ai présumé de mes forces, la fatigue des longues heures du voyage ainsi que l’horaire très matinal du train me rattrapent d’un seul coup. Mes jambes flageolent et je suis pris de vertiges. Je me dis que ce genre d’expérience n’est plus de mon âge. Enfin je déambule dans la foule en me laissant aller à bien respirer avec le ventre. Incroyable, j’aperçois un grand panneau : une Guest House de l’Office du Tourisme Indien ! Je m’avance et tout de suite, un homme fort aimable me prie d’entrer pour me reposer dans le hall d’entrée. Assis confortablement dans un très bon fauteuil, il me sert un verre d’eau et me laisse souffler dans ce havre de paix. Mon hôte n’est autre que le directeur de cet établissement, nous entamons une conversation de circonstance, puis il m’invite à signer un registre de visite pour faire valoir la pertinence des dépenses du contribuable indien. Je commande à la cantine attenante quelques chappattis et une bouteille d’eau et je reprends quelques forces en mangeant. Tout va bien, Shiva veille sur moi. Je décide d’en rester là pour aujourd’hui, je reviendrai demain durant la journée de jeûne.
Le jour de la Shiva Ratri, je recouvre une bonne santé, mon corps accepte bien le jeûne et je retourne dans la foule des pèlerins pour visiter les ghâts qui bordent le Gange. Je fais un peu de tourisme, prend des photos, discutent avec des locaux qui m’interpellent gentiment en me demandant d’où je viens. Inévitablement je me rends à la statue géante de Shiva, trônant majestueusement debout avec son trident. Enfin je fais quelques emplettes avec l’achat de Mâlâ en graine de Rudraksha (rosaires indiens) de bonne facture et une superbe conque naturelle avec un son qui me plait beaucoup. Et pour finir, j’assiste à la fameuse Ganga Aarti sur le ghât principal à Har Ki Pauri. La foule est immense et je mesure la ferveur de tout un peuple pour ses dieux et ses déesses. La spiritualité en Inde est réellement vivante et se trouve présente partout dans le cœur des hommes et des femmes de ce pays. Enfin je retourne à Kankhal au Daksh Mahadeva Temple (3), près du samadhi de Mâ. Je me fournis en eau du Gange dans un canal qui passe à côté, achète une offrande de fleurs et me positionne dans la file d’attente du temple. Je me retrouve seul européen au milieu des familles indiennes. À part quelques regards curieux, il semble que je m’intègre plutôt bien dans cette journée dédiée au culte de Shiva. Arrivé au saint des saints, j’arrose le lingam d’eau du Gange et y dépose mes fleurs. Je constate la singularité de ce lingam, il dépasse de peu son support féminin (Yoni) et possède une forme creuse à l’intérieur.
Shiva emporta alors la dépouille brûlée de Sati et entra dans un épouvantable chagrin. Ses pleurs n’en finissant pas, ivre de douleur, Shiva entama alors une danse macabre (Tandava), la danse céleste de destruction qui menaça de détruire la terre entière et tout l’univers. Vishnu décida alors de mettre fin à cette situation déplorable et découpa de son disque tournoyant (Sudarshana Chakra) le corps restant de Sati en 54 morceaux qui tombèrent à différents endroits sur terre. C’est ainsi que selon cette légende, chacun de ces lieux est devenu un sanctuaire dédié au culte de la Déesse (Shakti Peeth). Shiva put enfin faire son deuil et selon une autre légende il retrouva Sati ressuscitée en la forme de Parvati. À ce titre, Manikarnika Ghât est l’endroit où tomba la boucle d’oreille de Sati et le lieu le plus réputé est le temple de Kamakhya dans l’Assam où serait tombée la vulve de Sati.
Je rentrai à ma chambre et me posais pour quelques Mâlâ à Shiva. La Shiva Ratri représente comme une faille dans l’espace-temps. Elle est la seizième division de la lune, invisible et subtile (Ama Kâla), au moment de la lune noire. Cette nuit permet dit-on de sonder les profondeurs de son cœur et d’ouvrir une porte vers l’infini de la conscience. L’adepte qui médite profondément peut alors laisser venir à lui de nouvelles formulations, de nouvelles orientations pendant que d’autres pensées et d’autres devenirs se résorbent et disparaissent par cette même porte, dans l’obscurité de la nuit noire. Il s’agit comme d’un renouvellement des énergies du devenir, de retrouver de nouveaux désirs et de nouveaux desseins. De plus la Shiva Ratri permet de tisser, années après années, ce lien avec l’invisible et le sans forme, en la présence ineffable de Shiva. Dans le Tantra, la conscience est à la fois immanente au monde tout en lui étant transcendante. Cette philosophie prône une parfaite souveraineté de la Conscience sur toutes choses et sur tous les devenirs. La Nuit de Shiva aide à comprendre cette suprématie de la Conscience Divine.
Enfin sur le coup de minuit, je retournais au Daksh Mahadeva Temple. J’y retrouvais une petite communauté de fidèles venus faire les dernières offrandes de la nuit. Ma présence fut bien acceptée et je restais ainsi spectateur discret des us et coutumes du temple. Une petite assemblée d’une dizaine d’hommes se retrouvait joyeusement pour un moment de convivialité et de partage avec le Baba du temple et le jeune Pujari chargé des rites. Je récitais mentalement des mantras une bonne heure en ce lieu particulièrement chargé et m’en retournais tranquillement à la chambre pour méditer jusqu’au petit matin. Je vécus ainsi une Shiva Ratri, somme toute ordinaire, dans l’usage indien, sans démesure, ni sensation extraordinaire, mais avec l’expérience d’une participation sincère aux rites et aux usages de la tradition.
Le lien avec Shiva est difficile à tisser, il faut une vie entière pour le rendre véritablement solide et tangible. Il s’agit d’entretenir un véritable échange d’Amour : d’un côté, le fidèle doit montrer une sincérité et une dévotion sans faille. Il doit engager non seulement son cœur mais également son corps et toute son âme. En retour de ces preuves d’Amour et de fidélité, Shiva montre régulièrement sa présence et dispense ses bonnes grâces à l’encontre du fidèle. À l’aide de ce Bhakti Yoga, lorsque ce lien devient suffisamment solide, l’individu, ou la conscience incarnée (jivatman), transcende les vicissitudes de l’expérience terrestre en résidant à l’intérieur de Soi dans une dimension purement spirituelle (paramatman). L’adepte ressent l’immobilité dans le changement, il réside au centre de la roue des énergies comme dans un éternel présent.
En vérité, qu’existe t- il d’autre que cette seule présence ?
Om Namah Shivaya.
Om Hrim Haoum Namah Shivaya
Om Hring Huaong Namah Shivaya
Avec l'aimable autorisation de Yoganet
24/01/2019
« … Des bruits de rire, des ombres de lumière résonnent à travers mes oreilles, me séduisant et m’invitant. L’amour éternel et sans limite qui brille
autour de moi comme un million de soleils, m’appelle encore et encore à travers l’univers. Jai Guru Deva Om. Rien ne changera mon monde. »
« Across the Universe » John Lennon (Rishikesh 1968)
Indira Gandhi airport a l'air d'un pot de masalas sur le feu prêt à exploser, et ce n'est pas la mousson au dehors qui va arranger les choses. Elle a déferlé toute la nuit sur Dehli, qui se réveille sous un ciel de charbon. Débauche d'énergie, de couleurs, et de sons assourdissants, au départ de la capitale indienne.
Plus de huit heures de vol depuis la France, pour atterrir à Delhi. Il m'en faudra presque autant pour rejoindre Rishikesh, la capitale mondiale du yoga.
Dépassé Haridwar (c’est l’une des sept villes sacrées en Inde). Welcome, bienvenue dans la somptueuse et mythique vallée des Saints. C’est à Rishikesh « la porte du pays des dieux » selon la mythologie hindoue, que se trouve le passage qui mène au paradis.
Les premiers contreforts des Himalayas se dessinent en fond de carte postale, à mon arrivée. Le crépuscule pointe son nez. Il fait un peu moins chaud maintenant, et l’air est enfin plus respirable. Le Gange a littéralement doublé de volume pendant la saison des pluies. Les eaux du fleuve laiteuses et crémeuses à souhait, scintillent dans l’obscurité naissante.
Le légendaire ashram de Maharishi mahesh Yogi (l’ashram des Beatles pour les touristes) s'est engourdi avec nostalgie dans les brumes, sur les hauteurs de Ram Jhula.
Pour trouver un endroit sûr où dormir ce soir, il me faudra traverser le fleuve et Laxman Jhula Bridge, qui danse le moonwalk, et se déhanche dangereusement sous l'effet du vent.
Première nuit indienne, hypnotique à souhait. Où je rêve tout le long de Rishikesh et de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant (dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation, dans le panthéon des divinités hindoues). Les grondements magiques du Gange en bande sonore m’accompagnent jusqu’au réveil, en fanfare, avec les cloches et les chants de l’ashram. Le ton de mon séjour est donné.
Premier réflexe après le chai épicé, me faufiler entre les gouttes de pluie tièdes du matin, puis enchainer les positions de yoga comme elles viennent, sur la terrasse de ma chambre. Comme dans un rêve, je m’enroule et je m’étire un long moment, au-dessus du Gange. Prolongation toute naturelle de ma séance en mode pranayama (yoga du souffle et de la respiration), le cœur au repos et la tête dans les nuages.
« En des temps très anciens vivait un "voyant", un Rishi qui se nommait Raibhya. Un jour, il vit apparaître le seigneur Vishnou sur la branche d'un manguier qui se courba sous le poids divin. Ainsi naquit la légende de la Terre du Manguier incliné, Kubjamraka, que l'on appela aussi Rishikesh, en hommage à celui qui y maîtrisa ses sens. Ce lieu est depuis les origines un havre de paix et de quiétude, où les chercheurs de vérité viennent se recueillir, se ressourcer, et méditer sur l'Absolu. » Joël Médina
Il règne à Rishikesh une atmosphère unique et spéciale, quelque chose de mystique. Que l’on ne trouve nulle part ailleurs. Lovée aux pieds des Himalayas dans le nord de l’Inde, traversée par le Gange, la Mecque du yoga est vénérée par les hindous (Hrishika signifiant sens et Isha signifiant seigneur, « seigneur des sens » en référence au dieu hindou Vishnou).
Elle est considérée comme un haut lieu de pèlerinage sacré. C’est aussi le point de départ vers les temples et les ashrams de Badrinath, Kedarnath, Gangotri et Yamnotri, plus haut dans les Himalayas.
Quand Maharishi mahesh Yogi (fondateur du mouvement de méditation transcendantale) invite les Beatles dans son ashram à la fin des années soixante, le monde entier se tourne vers l’éblouissante Rishikesh qui décroche le titre prestigieux de capitale mondiale du yoga. Une vraie légende est née. « Il est possible à tout homme de saturer sa conscience avec le bonheur intérieur, cette intelligence illimitée, qui demeure à la source de la pensée. (Maharishi mahesh Yogi) »
Victime ou pas de son succès, Rishikesh s’est développée « à l’indienne ». Les écoles de yoga, les centres ayurvédiques, les ashrams, ont prospéré depuis, et poussé un peu partout. Au programme et sans modération,: tous types de yoga, méditation, massage, ayurvéda, cure de panchakarma … la totale.
Une seule ombre au tableau peut-être, l’afflux de touristes à la saison chaude.
Je vais m’installer quelques temps ici pour réapprendre le yoga, tout reprendre à zéro. Quelques mois, voire plus. Sadhana à plein temps (pratique, chemin spirituel), me fondre dans la ville sainte et me laisser porter par l’incroyable énergie des lieux. Prochaine étape : trouver « un Maître de yoga »...
Première surprise, le peuple de Hanuman s’est emparé de Rishikesh et l’a prise en otage. Les singes acrobates sont au spectacle partout. Ils piratent avec malice, et rackettent tout le monde sans exception aucune : les résidents, les pèlerins et les touristes. J’ai dû dès le départ moi aussi, faire le ménage sur la terrasse de ma chambre, et trouver un terrain d’entente avec eux. Ils sont chez eux et font ce qu’ils veulent. Ne pas les provoquer surtout !
Régulièrement, à la tombée du jour, je vais participer à la magie du spectacle de l’Aartî (célébration des lumières) sur les marches de Parmath Niketam Ashram, en face du Gange. Perpétuellement en mouvement, Rishikesh vit au rythme des rites et des traditions.
L’Inde n’est-elle pas la terre des Védas (Védas, connaissance et l’ensemble des textes sacrés révélés aux sages indiens, les rishis) ?
Asso YOG'ART
08/08/2018
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Pashimuttasana de préférence le matin et/ou en soirée.
Asseyez-vous, allongez et rapprochez les jambes en face de vous. Inspirez en étirant le dos et les bras au dessus de la tête. Penchez vous en avant, expirez. Attrapez les pieds avec les mains, "verrouillez" le menton sur la poitrine. Respirez en profondeur.
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Les bienfaits de la pratique:
Position anti-stress qui favorise le calme intérieur et le sommeil. Position "anti-douleur" pour le dos, Pashimuttasana assouplit, tonifie le dos, et régénère la colonne vertébrale. La pratique régulière améliore la digestion, réduit l'excès de poids, et favorise un ventre plat!
Asso YOG'ART
08/08/2018
Adaptez les séances et/ou exercices et positions que nous vous proposons dans cette rubrique, à votre rythme. N'oubliez-pas de pratiquer avec régularité et à heures régulières. le yoga est sans effort, ni violent. les progrès de la pratique sont graduels et constants. Pratiquez Janusir asana de préférence le matin et/ou en soirée.
Asseyez-vous et vérifiez que le dos est raisonnablement droit. Alignez la jambe droite en face de vous, et logez le pied gauche à l’intérieur de la cuisse droite en exerçant une pression. Inspirez en rejoignant les deux mains, plaquées l’une sur l’autre, sur la poitrine.
Expirez et penchez-vous ensuite en avant. Attrapez le pied avec les mains (ou déposez les avant-bras et les mains de chaque côté de la jambe droite). "Verrouillez" le menton contre la poitrine.
Les bienfaits de la pratique:
Janusirasana est une posture anti-douleur pour le dos. Elle est indiquée pour lutter contre le stress et les troubles du sommeil. La pratique régulière régénère le dos et la colonne vertébrale, soulage des tensions dans le dos, assouplit et tonifie les muscles des jambes.
Asso YOG'ART
07 68 47 01 07